Les kystes arachnoïdiens sont opérés dans notre cabinet à l’aide de la technologie endoscopique. L’avantage de cette méthode, c’est que le chirurgien ouvre le kyste « sous l’eau ». Si un kyste est opéré par microchirurgie classique, il existe un risque qu’il se rétracte suite à l’aspiration de son contenu et qu’il s’écrase contre le cortex cérébral adjacent. Cela peut entraîner de graves complications si des veines superficielles sont endommagées. Une dérivation du liquide du kyste vers la cavité abdominale (chirurgie du shunt) n’est proposée de nos jours que pour des cas exceptionnels.

En principe, nous disposons de deux techniques chirurgicales. Les kystes colloïdaux peuvent être enlevés par une première technique, la craniotomie (ouverture du crâne) : cette thérapie a longtemps été la méthode standard, mais elle est particulièrement lourde pour le patient. Dans notre clinique, nous privilégions par conséquent une procédure mini-invasive exclusivement réalisée par endoscopie.

Dans cette procédure, un endoscope spécial est inséré dans la partie antérieure de la cavité latérale contenant le fluide cérébral. L’approche la plus appropriée est planifiée grâce à la neuronavigation. Ainsi, le kyste colloïdal peut être retiré exclusivement par voie endoscopique à l’aide d’instruments d’une épaisseur d’un millimètre (ciseaux endoscopiques, pinces, électrodes de coagulation, cathéter d’aspiration).

L’avantage de la méthode endoscopique, c’est que moins de lésions sont provoquées dans le tissu cérébral que lors d’une intervention à crâne ouvert, et l’incision du crâne est beaucoup plus petite (un petit orifice de forage à la place d’une craniotomie). Autrefois, on posait souvent un shunt à dérivation ventriculaire bilatérale dans le cas d’un kyste colloïdal symptomatique, et on débloquait ainsi la circulation du liquide céphalo-rachidien.

Cette technique est maintenant obsolète, puisqu’il est possible de traiter en douceur l’origine de ce trouble grâce à des techniques mini-invasives.

Autrefois, on posait un shunt pour un cas symptomatique de kyste du cerveau, et on dérivait le liquide en excès vers la cavité abdominale. Cette technique est maintenant dépassée. Dans notre cabinet, les kystes ventriculaires sont maintenant opéré exclusivement par voie endoscopique. L’objectif de l’opération est d’éliminer le kyste par une « fenêtre » et de rétablir la circulation du liquide céphalo-rachidien. L’endoscope est inséré dans la cavité cérébrale grâce au système de navigation et on pratique une incision dans la paroi du kyste. La pose d’un shunt n’est plus nécessaire.

En principe, nous disposons de deux techniques chirurgicales. Si le système ventriculaire est dilaté, nous préférons la technique exclusivement endoscopique ; si les cavités ventriculaires sont étroites, nous préférons la microchirurgie assistée par endoscopie. Dans la technique exclusivement endoscopique, l’opération est effectuée « depuis devant », par un orifice percé à la limite front-cheveux. Après avoir inséré un endoscope dans la troisième cavité avec la navigation assistée, on ouvre le kyste pinéal avec des instruments spécialisés en s’aidant des images de l’endoscope. Par cette ouverture, on effectue une biopsie de la tumeur, ou on la retire. Lorsque les ventricules sont étroits, le kyste est ouvert et retiré chirurgicalement par un accès « par derrière » pratiqué entre le cervelet et la tente du cervelet, le patient en position assise. Dans ce cas, un accès en trou de serrure est percé à l’arrière de la tête et on atteint le kyste par chirurgie ouverte assistée par endoscopie. Les deux méthodes ont leur raison d’être et doivent être utilisées en fonction des conditions anatomiques de chaque cas individuel.